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EGALITE

Les êtres vivants doivent coopérer, construire un équilibre, une égalité,

pour survivre dans leurs contextes.

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Incohérence centrale d'organisation humaine héritée de l'histoire 

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Un seul outil, l'argent, pour gérer simultanément l'ACTION et la REPARTITION:

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Nous ne pouvons pas construire pertinemment notre maison si nous avons en tête

d'accumuler une quantité strictement croissante de pelles et de truelles...

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L'argent est aujourd'hui notre principale truelle et la planète notre maison, la seule pour le moment, avec l'ISS notre premier appart T6 (plutôt high tech) dans l'espace...

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Ce n'est pas parce que nous arrêterions de produire des quantités strictement croissantes d'ordinateurs, de smartphone, d'avions,... que la même nourriture, consommée par tous ces travailleurs se retrouvant à l'arrêt sans travail, ne serait plus produite. Hors dans l’organisation actuelle du jeu du Monopoly que nous avons héritée, toutes ces personnes se retrouvant sans activité, et donc sans salaire, n'auraient plus le droit d'avoir cette même nourriture toujours produite qu'ils consommaient la veille. De la même manière, la maison dans laquelle ils vivent ne disparaitrait pas non plus du jour au lendemain et il n’y aurait en fait aucune raison à ce que le droit d’usage de ces maisons soit perdu par ces usagers.


Le paradoxe est d'autant plus fort lorsque le besoin pour préserver l'avenir du vivant sur notre planète serait peut-être de vraiment réduire nos productions de technologies. Donc tous ces travailleurs produisant moins seraient en fait bien dans la réussite pour notre avenir global à tous, et ils ne devraient donc pas perdre leur droit d'avoir leur nourriture, voire l’usage de leur maison, dans cet exemple.

Cet exemple illustre la confusion générale générée par le monopole des pouvoirs de notre outil d'échange (l'argent) imposant structurellement une boucle de production permanente, potentiellement incompatible avec les ressources finies de notre planète.

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Une vie, deux mondes du travail

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Analyse réalisée en 2020 à partir de l'expérience d'ingénieurs dans l'aérospatial qui ont effectué la plupart de leurs études en France, réalisé un programme d'échange de Master à l'étranger, travaillé pendant les 15 dernières années dans l'industrie et la recherche publique sur des technologies de l'aérospatial; ce schéma est une tentative de synthèse des incohérences de leur propre expérience du travail et de tous les collègues qu'ils ont eus tout au long de leur parcours.

Alors que nous passons les 20 premières années de nos vies à travailler comme jamais après, qu'on nous explique bien dès les premières années en CP/CE1 que nous ne travaillons pas pour gagner des bons points, voilà qu'arrivent, du jour au lendemain dans le travail à la fin de nos études, ces jetons (l'argent) auxquels nous déléguons toute autorité et toute valeur.

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Ces jetons, l'argent, étant la valeur, ils se valorisent eux-mêmes pour eux-mêmes. Ce qui est donc le plus valorisé dans le second contexte du travail (l'organisation de marché) est la participation directe au résultat économique, par conséquent ceux qui font entrer directement l'argent dans l'entreprise, ou qui ont la responsabilité du porte-monnaie.

 

Cela ne correspond pas du tout aux compétences et à l'échelle de valeur du premier contexte du travail pendant les 23 premières années de nos vies : si on prend la compétence mathématique pour l'exemple, l'exercice monétaire correspond à manipuler des nombres relatifs (signe plus ou moins), avec 2 chiffres après la virgule, bornés très largement par quelques milliards, pour lesquels on fait les opérations classiques +, - , fois, diviser, et le fameux produits en croix (relation de proportionnalité)... c'est-à-dire un bon niveau de troisième au collège, ou on pourrait dire moins de 10% de la richesse et de la puissance des mathématiques étudiées jusqu'à la fin de l'université. Après il est vrai qu'avec ces 10%, on fait 90% du quotidien de la majorité de la population... mais il faut bien se rappeler que c'est dans ces autres 90% que réside la capacité de l'espèce humaine à équiper chacun de nous du smartphone ou du PC que vous utilisez pour lire ce site, de nous soigner d'un cancer, etc (si vous vous sentez motivé et que vous ne le connaissez pas - cours de mathématiques de 3ième année universitaire, essayer de comprendre le sens qu'il y a dans la transformée de Fourier... un des résultats éblouissant des mathématiques au cœur de la réalisation de toutes nos télécommunications planétaires et spatiales).

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Les mathématiques ne sont qu'un exemple, ce gap est relativement vrai pour beaucoup de disciplines (l'exercice d'une dissertation de philosophie est bien plus dense intellectuellement qu'une semaine de travail dans beaucoup d'entreprises). Du jour au lendemain à la fin de nos études, il semble en réalité que nous passions du "monde du travail" au "monde de l'argent".

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Travailler dans le premier contexte est notre devoir permanent, alors que travailler dans le deuxième contexte est une chance, une opportunité, une conjoncture... qui est presque de l'ordre du privilège : le monde bascule la tête à l'envers à la frontière de ces deux mondes, le second contexte du travail laissant place au hasard de la présence ou non d'un budget, à la subjectivité opportuniste de la "compétitivité", pour garantir notre dignité centrale de pouvoir participer au monde tous les jours de notre vie.

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Le paradoxe va jusqu'au bout en permettant des situations où nous avons peut-être bien travaillé, produisant des biens ou une activité nécessitant des capacités intellectuelles très élevées, mais où, si aucun client n'est intéressé, nous ne sommes pas récompensés pour notre travail: c'est une rupture complète de valeur en comparaison au cadre du travail pendant les études où l'action est permanente et où toute réalisation est considérée et évaluée.

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L'honnêteté, la justice sociale, l'équité, le fait que tout le monde a le droit à la même chose à la cantine que l'on soit dernier ou premier de la classe, est une évidence pour tout le monde qui n'est pas remise en cause jusqu'à 23 ans (pour ceux qui vont jusqu'au Master).

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Cette rencontre avec l'organisation de marché et son outil d'échange (l'argent) se déroule à l'âge adulte, vers 23 ans (niveau Master) pour beaucoup d'entre nous aujourd'hui, vient avec toutes ces années d'attente pour avoir un premier emploi, un "vrai travail" comme certains disent, entérinant l'autorité de l'outil monétaire comme l'unique compteur, la norme au sens mathématique de la mesure devenant une norme sociétale, pour valider et permettre à l'action d'un être humain de devenir un "travail" (dévalorisant au passage nos 23 années d'étude en quelque chose qui n'étaient donc pas du "vrai travail").

 

Dans l'état actuel (en 2020) de notre organisation humaine, cette transition apparait en réalité comme une vraie récession de notre action au quotidien accompagnée d'un choc culturel très important : perte de repères, choc de valeurs, fantasme, rejet,... 

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Analyse détaillée de la discontinuité entre les référentiels travail pendant et après les études

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Paradoxe de l’argent : outil et objectif

 

Notre héritage historique de la définition de la valeur, qui a pleine autorité dans le deuxième contexte du travail, est donc l'argent : nous imprimons des jetons auxquels nous déléguons tous les pouvoirs et toute la valeur.

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L'argent devenant lui-même l’objectif, le salaire (quel que soit sa place dans la chaine économique globale), notre temps de travail, nos journées qui coûtent à l'entreprise, semblent rentrer en conflit d'intérêt avec le résultat économique, la compétitivité, la réussite des entreprises.

 

Toutes solutions alors pour minimiser les dépenses (c'est-à-dire la somme de tous les salaires), comme l'automatisation ou la délocalisation dans des pays où la main d’œuvre est "moins chère" (population qui accepte, à leur insu ou par abus de pouvoir, de moins recevoir pour un même travail), sont des solutions évidentes déployées depuis des décennies pour accroitre la "réussite des entreprises".

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Le combat pour augmenter notre pouvoir d'achat, c'est-à-dire minimiser les salaires dépensés pour produire toujours mille fois plus de produits aux prix toujours plus bas, porte ainsi en lui, du fait de ce paradoxe, le chemin vers notre propre exclusion de nos propres activités, c'est-à-dire vers notre propre inaction, notre propre inexistence...

 

En effet, cette contrainte de fonctionnement économique de générer le chiffre d’affaire supérieur à la somme des salaires pour pouvoir maintenir une « entreprise debout », si on la regarde bien en face et avec comme repère le contexte du travail des études, ne correspond pas au fait de « réaliser un travail », mais correspond au fait « d'avoir le droit de travailler » : c'est la dualité de cet outil gérant simultanément l'action et la répartition, le nœud divergent et non humaniste du problème central mentionné dans la page Egalité (l'organisation circulaire, le "serpent qui se mord la queue" pour l'imager).

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La structure "entreprise" devient alors le nœud contradictoire du système économique, existant  formellement dans ce système par le flux monétaire qui la traverse. Cette entité peut alors se retrouver à chercher à maintenir son existence quand bien même une activité donnée pourrait se terminer ou être très réduite. L'éventualité qu'une production puisse être "terminée" devient alors un échec économique : l'espèce humaine a équipé la Terre de 250 Airbus A380 entre 2000 et 2021, véritable building des airs, prouesse et efficacité technique incroyable de l'espèce humaine (en mettant de côté ici l'aspect pollution)... dont l'image globale dans notre société est un "échec économique"! Lorsque nous avons fini quelque chose, fini d'équiper la Terre pour un besoin donné (les avions, les voitures, les télés,...), nous pouvons être fier de nous !

 

"Avoir terminé quelque chose" ne peut pas être un "échec", et nous n'avons pas à rechercher à tout prix des moyens pour continuer à produire toujours et encore plus d'autres trucs après !

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Cette obligation de jouer au Monopoly, de courir sans cesse après nos jetons d'échange, pieds et poings liés à ce compteur unique, nous fait perdre alors une très grande part de notre liberté, de notre intelligence, de notre capacité à être vraiment pertinent pour l'avenir de la vie : nous aurions déjà tous tout pour vivre très confortablement, qu'il nous faudrait continuer à innover, produire et consommer plus, pour générer des salaires pour tous, si possible strictement croissants.

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Ce paradoxe, couplé à l'augmentation de nos capacités technologiques d'automatisation globale, permet finalement la concentration de productions gigantesques dans les mains de peu personnes. Les inégalités se creusent mécaniquement, comme le montrent certains rapports : pour ne citer qu'un exemple, l'ONG Oxfam analyse en 2020 que les 1% les plus riches de la planète détiennent plus de deux fois la richesse de 90 % de la population.

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L'augmentation du nombre de multi-millionnaires... jusqu'aux milliardaires, est le symbole de l'absurdité de ce jeu du Monopoly en place sur la planète que nous jouons tous (car il est évident qu'en tant qu'êtres vivants, ils n'ont jamais produit par eux-mêmes l'équivalent de ce à quoi ils ont droit), avec la potentielle émergence d'un sentiment légitime d'injustice, de colère et de trahison envers ces dirigeants et "stars", que ces inégalités titanesques peuvent susciter.

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Le libéralisme économique, qui semble s'appuyer ainsi sur cette hypothèse de la délégation des pleins pouvoirs à notre outil d'échange (l'argent) pour démontrer la stabilité et la convergence globale de notre organisation humaine, serait donc en toute logique, du fait de ce paradoxe "outil et objectif" de l'argent, du fait de la dualité de cet outil gérant simultanément l'action et la répartition (voir cours de mathématiques/Automatique universitaire de niveau L2 sur les systèmes rebouclés à contre réaction positive), une organisation structurellement divergente potentiellement source d'autant d'absurdités, et devrait donc être renommée plus justement "l'obscurantisme économique".

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Absence de sens commun d'équité

 

Pour illustrer à quel point la délégation des pleins pouvoirs à notre outil d'échange peut nous amener à une vraie absurdité et aveuglement, nous pourrions définir l'équité comme le fait de «recevoir un bien» équivalent à «une action / un travail réalisé ».

 

Illustrons cette absence d'équité dans notre organisation de marché par un exemple :

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=> Pouvoir acquérir un ordinateur portable ou un smartphone pour 350 euros signifie, selon le sens de l'équité précédent, qu'une personne touchant le minimum salarial à temps plein de 1400 euros par mois, produit un équivalent richesse de cet ordinateur portable ou de ce smartphone en 5 jours ouvrés, soit une semaine complète de travail, ou un quart de mois à temps plein (5 jours sur 20 jours ouvrés par mois). De même, toutes les personnes gagnant davantage ont donc produit un équivalent richesse de cet ordinateur portable ou smartphone en moins de 5 jours travaillés.

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Or, il est évident que personne sur Terre n'est capable de produire par sa propre force de travail l'équivalent d'un ordinateur portable ou d'un smartphone en 5 jours de travail.

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Si le fait de pouvoir acquérir une de ces technologies pour 5 jours de travail était une réalité de notre organisation du fait de notre progrès technologique, homogène pour tous dans toute la chaîne économique globale, dans le respect de l'environnement, cela ne poserait aucun problème.

 

Mais si des enfants «reçoivent à peine de quoi manger» pour «un travail de 12 heures par jour, tous les jours, dans des mines pour extraire les matières premières pour fabriquer ces ordinateurs», il est alors évident que personne n'a le droit d'obtenir un ordinateur ou un téléphone portable pour 5 jours de travail ou moins.

 

Toute l'ambiguïté des pleins pouvoirs de l'argent, avec sa "loi de l'offre et de la demande", est que nous perdons complètement ce sens commun de l'équité dans la chaîne économique globale.

 

Ce qui finalement nous fait perdre notre capacité de nous respecter les uns les autres, de respecter l'environnement… autrement dit, nous rend aveugle dans la réalité de notre biosphère et pourrait aller jusqu'à mettre en danger l'avenir de la vie, de l'espèce humaine et de tous les autres êtres vivants.

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Cette analyse rejoint de nombreuses démonstrations déjà réalisées par le passé, notamment celles de Karl Marx au 19ième siècle jusqu'à Thomas Piketty aujourd'hui, dont des ouvrages majeurs sont intitulés "Le Capital" [au XXIe siècle", pour Thomas Piketty], qui, par ce simple titre, pointe du doigt toute l’ambiguïté du Pouvoir de notre époque : le Capital, l'argent, notre outil d'échange, des jetons que nous imprimons nous-mêmes... serait le pouvoir central ?

 

Au passage un grand merci à Monsieur Piketty pour son travail, notamment la BD Capital & Idéologie qui vulgarise et donnent beaucoup d'éléments de compréhension des deux derniers siècles et demi de l'histoire française/européenne/occidentale, pour ceux qui n'aiment pas (n'ont pas le temps de) lire des encyclopédies de 1000 pages... Si nous ne serons très certainement pas capables de réparer toutes les erreurs ("horreurs") de nos ancêtres sur la planète, et qu'il serait très certainement arrogant de se croire vraiment meilleurs - le monde n'a jamais été parfait et juste et ne le sera très certainement jamais - ce Manifeste voudrait envoyer un immense pardon, bien insuffisant biensûr, à Haïti qui a dû payer sur 125 ans, entre 1825 et 1950, une dette pharanonique à la France pour obtenir son indépendance... quand le bon sens humaniste le plus évident aurait été de les aider à construire la leur (dans le contexte de l'époque pour expliquer, il faut se rappeler qu'en 1825 homo sapiens n'était pas encore très sûr de qui était un être humain et qui ne l'était pas).

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L'ensemble des contradictions de notre organisation centrée sur un compteur unique (l'argent), "outil et objectif" dont nous ne savons plus qui est "le maître ou l'esclave" à l'origine de son paradoxe structurel, est ainsi généralement nommé "capitalisme" et correspond in fine à une organisation aveugle déconnectée de la réalité des rythmes et des besoins de notre biosphère.

 

Le comble de l'ironie est justement le "Jeu du Monopoly", dont le premier brevet est déposé en 1904 par Elizabeth Magie aux Etats-Unis (...!), dont l'objectif était précisément de faire une «démonstration pratique » pour laisser « les enfants voir clairement l'injustice flagrante de notre système foncier actuel et quand ils grandiront, s'ils sont autorisés à se développer naturellement, le mal sera bientôt réparé.» Sans message clair de cette volonté première ni ouverture simple vers une solution pérenne, puis rachat des brevets  et adaptation, il semble que ce jeu, qui a conquis la planète sans emporter une audience absolue, n'ait finalement fait que légitimer l'ordre établi fondé sur la délégation des pleins pouvoirs à ce compteur que nous imprimons nous-même, l'argent.

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Ce paradoxe et ses risques pour l'avenir de la vie sur Terre sont aujourd'hui développés et vulgarisés par de nombreux scientifiques comme Jean-Marc Jancovici, Aurélien Barrau, Arthur Keller (pour ne citer que quelques exemples actifs en Europe, notamment la BD de Jean-Marc Jancovici Le monde sans fin à lire pour avoir un bon recul vulgarisé sur le point de vue énergétique de la planète de nos deux derniers siècles).

 

D'un point de vue mathématiques, nous pourrions résumer ce paradoxe structurel de l'organisation économique que nous avons héritée comme :

 

  • la tentative de projeter sur une unique dimension non bornée, sur un compteur unique auquel nous déléguons toute autorité et toute valeur, l'argent (croyance en la croissance permanente, dogme de l'augmentation, laisser-aller à des droits d'avoir sans limites - millionnaires, milliardaires,... quand d'autres n'ont rien)

 

  • un problème multidimensionnel borné et contraint : la coexistence d'êtres vivants dans un volume fini (nombreux paramètres, entre autres : pression, température, chimie du milieu, espace/volume disponible, quantité des ressources inertes, masse d'êtres vivants autotrophes, masse d'êtres vivants hétérotrophes, nombres d'être humains,...).

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Malgré ces nombreuses démonstrations et les très nombreuses alertes de ces dernières décennies (rapports du GIEC, nombreux activistes - Greta Thunberg) quant au caractère structurellement divergent de notre organisation et ses impacts négatifs confirmés sur la planète, nous n'avons donc pas encore su inventer une organisation humaine respectueuse du vivant dans son ensemble et garantissant sa pérennité...

 

 

Toutefois dans de nombreux pays des "solutions intermédiaires" ont déjà été inventées à l'intérieur de l'organisation de marché pour construire une pérennité structurelle : la fonction publique, l'éducation nationale, la sécurité sociale, l'assurance maladie, la retraite, les assurances, les mutuelles,... nombreuses solutions intermédiaires dont nous pouvons nous inspirer pour inventer une solution globale.

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La solution globale n'est pas un objectif en soi, mais le problème auquel nous sommes confrontés lui est bien global : le jeu du Monopoly en place sur la planète dans lequel toute l'autorité et la valeur est déléguée à notre outil d'échange. De plus, la Justice entre les êtres vivants nous impose de garantir des évaluations homogènes de notre ACTION et de nos droits d'AVOIR. D'où la nécessité de converger progressivement vers une solution globale.

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Les études, un exemple humaniste de référentiel travail...

peut être un peu poussé à l'extrême

 

Dans le contexte des études, la valeur travail peut parfois être poussée à l’extrême, accentuant le grand écart face à l'organisation de marché. Nous y travaillons journée entière à l’école dans plusieurs disciplines différentes, puis le soir, tard dans la nuit, et le weekend à nos devoirs, dissertations, révisions et projets ; quand arrivés dans le "monde du travail", nous n'avons généralement plus qu'une seule activité, réalisons cette activité sur nos heures contractuelles de travail et n’avons d’un seul coup plus rien à avoir à faire en dehors de ces heures.

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L’exemple des écoles préparatoires en France est une illustration de ces extrêmes : elles monopolisent 100% du temps des jeunes humains à la charnière de leur vie, période où il est essentiel de pouvoir explorer toutes les dimensions de la vie, et que cela soit réellement valorisé par la société. De plus, cette capacité de travail n’est jamais exploitée après dans la société, et elle n’a en soi finalement aucune raison d’être : il n'existe pas de situations récurrentes et permanentes dans le quotidien qui nécessiteraient à grande échelle d’avoir une population capable de travailler 70 heures par semaine, mettant de côté leur vie personnelle (mise à part sur la Station Spatiale Internationale, mais il ne s'agit bien que d'une petite population de 6 personnes en mission pendant quelques mois, quelques dizaines en attente - donc très loin du nombre de personnes sur Terre - dont on optimise l'utilisation du temps encore très rare à bord... et ils n'auraient de toute façon pas beaucoup d'autres choses à faire là haut).

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Un autre exemple très démonstratif du grand écart entre les deux mondes du travail : des activités équivalentes à celles de Master en entreprise ou dans la société, dont la complexité nécessite un très haut niveau de compétence et un temps d'approfondissement considérable, sont pratiquement toujours déléguées à des projets doctoraux; c'est-à-dire aux meilleurs scientifiques de Master, aux personnes les plus affutées et valorisées dans le premier contexte des études, à qui l'on va faire réaliser la tâche la plus complexe de l'entreprise ou de la société en les payant au minimum salarial, soit avec le minimum de valeur dans le deuxième contexte. Il n'y a de plus aucune garantie de pouvoir continuer à exploiter après cet investissement personnel très important (postes d'expert dans les spécialités très peu nombreux du fait que 90% de la production scientifique est donc réalisée par ces jeunes doctorants, motivés et très rentables dans l'organisation de marché), alors qu'arrivés à ce niveau de compétences et de capacité de travail, il ne devrait y avoir aucun doute que ces scientifiques puissent continuer à travailler : ni concours, ni entretien de motivation, ni sélection, que continuer à travailler, à participer au monde et à son avenir tous les jours de notre vie, ne soit qu'une question d'orientation...

 

Ce qui devrait en fait être vrai pour tout le monde, chacun à son niveau et motivation, comme expliqué dans la page Egalité/Action, et ceci indépendamment de tout "réseau", de toute affinité ou conflit avec telle ou telle personne : les sentiments sont strictement personnels (qui est de notre famille? qui sont nos amis? qui on aime ou on n'aime pas? ... sont des questions exclusivement privées) et ne devraient pas interférer avec nos droits d'AGIR et d'AVOIR; le temps et le lieu du travail devraient être un moment et un espace où tous les habitants du monde se retrouvent partenaires, aucun être vivant prévalant sur un autre, pour se construire soi-même et construire l'avenir de la co-existence des êtres vivants.

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La démocratie, le peuple gouvernant, serait d'ailleurs cette garantie que tout le monde ait les mêmes droits et devoirs d'AGIR d'un côté, ainsi que les mêmes droits proportionnés d'AVOIR (salaires) de l'autre, tous les jours de notre vie. L'école est une vraie réussite dans ce sens là, première brique déjà en place d'une Participation Universelle finalement, en donnant une place et une chance équitable à tout le monde de participer à l'augmentation de ses capacités (en tout cas elle y travaille très bien depuis 200 ans).

 

La valeur de l'anonymat dans l'évaluation du travail à l'école (examen officiel à identité cachée et évalué par des inconnus) est une clé humaniste qui disparait du jour au lendemain sur le "marché du travail", là où le "CV sexy", l'attitude cool et fun de séducteur à savoir se vendre et vendre tout et n'importe quoi, deviennent d'un seul coup les compétences les plus valorisées (le travail pour lui-même n'est en effet pas ce qui est le plus important dans l'organisation de marché, mais c'est le fait de faire rentrer le plus de jetons d'échange possibles...)

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En conclusion...

 

Cette discontinuité entre les deux mondes du travail est une vraie récession en terme de développement personnel, un vrai manque de respect des valeurs humanistes, un vrai manque de respect des valeurs du travail du premier contexte, en plus de l'incapacité de garantir une permanence et continuité du travail.

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Travaillons-nous pour être payé? Gagner plus? Accumuler sans cesse plus de jetons d'échange ?

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Ou pour que les choses se passent concrètement bien pour nous tous, dans une projection permanente et long terme de nos vies, de la vie sur Terre et au-delà?

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Le jeu de l'économie n'est pas clair du tout.

 

L'objectif de l'exercice économique ne garantit pas du tout que nos vies, nos journées, soient respectées, la priorité, et rendues réellement pertinentes pour notre construction et celle de l'avenir. Plus largement, ces règles du jeu ne garantissent pas que la vie reste au centre de nos valeurs et que son avenir soit préservé.

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Si les valeurs humanistes n'ont jamais été autant répandues sur la planète, que nous sommes très nombreux sur Terre à vouloir vraiment tout le bien du monde pour notre voisin et notre environnement, que nous portons vraiment en nous la meilleur des intentions pour l'avenir, le fait est que nous avons hérité d'une organisation qui n'est structurellement pas humaniste, vu qu'elle est économique et place donc notre outil d'échange (l'argent) comme la valeur centrale ("gagner" au jeu du Monopoly c'est rafler toute la mise, sans trop savoir ni se préoccuper de savoir si tout le monde s'en sort):

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Ce serait le cisaillement de fond de valeur sous-jacent dans notre société actuelle, amplifié par la confusion que génèrent les évolutions technologiques extrêmement rapides et les impacts environnementaux collatéraux, souhaités par personne, de nos productions.

 

 

Finalement, si nous voulons apaiser les tensions présentes dans notre société, il nous faut trouver des solutions pour sortir des contradictions et des absurdités que génère la délégation des pleins pouvoirs à notre outil d'échange (l'argent), en harmonisant la définition du travail tout au long de la vie, en la rendant continue en nature et en valeur.

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La Participation Universelle fondée sur la séparation des pouvoirs d’Action et de Répartition que propose ce site, est une piste de réflexion pour amorcer le travail de transformation…

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Surcharge  des "Informations"

 

Face aux incohérences de notre organisation humaine, les médias, omniprésents dans notre quotidien, jouent un rôle important dans l’interprétation et la compréhension que nous en avons.

Les « Informations » proposées par les médias peuvent souvent tourner à la liste des difficultés en cours, voire uniquement la liste des catastrophes arrivées sur la planète, semblant plus rechercher le sensationnalisme en parlant des extrêmes, plutôt que la description de l’état du monde tel qu’il est dans sa globalité :

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La répétition des Informations au jour le jour (jusqu’à trois fois par jour pour certains, matin, midi et soir... voire en continu grâce à nos outils connectés - smartphone - nous reliant à chaque instant au réseau mondiale, outil qui peut sembler démesuré pour notre quotidien lorsque l'on sait que c'est un ordinateur qui pourrait piloter une station spatiale) peut jouer un rôle d’amplificateur des événements négatifs qui peuvent alors prendre toute la place, occultant la direction positive globale de l’espèce humaine et de la vie sur Terre qui fait beaucoup moins de bruit.

En effet, une information porte toujours un poids et va peser sur notre conscience en fonction de son degré de gravité, pouvant aller jusqu’à générer des sentiments de panique ou de révolte annihilant tout le reste. Notre aspiration spontanée à la vie peut être blessée par des catastrophes devant lesquelles nous n’avons nous-mêmes aucun moyen d’agir, pouvant nous sentir alors démunis face à ce « monde terrible ».

Ainsi, « Dire les informations » ce n’est clairement pas « Crier au loup ».

 


Imaginons que nous soyons dans un train lancé à pleine vitesse, que vous, passager, appreniez qu’il y a véritablement un ravin devant vous à 1h de parcours. « Dire les informations » dans ce cas, ce n’est clairement pas crier publiquement ces informations aux centaines de voyageurs, en alarmant que le train est sûrement perdu et que tous les passagers vont peut-être y rester.

 

Cela s’appelle créer la panique et la confusion : c’est un peu la sensation que nous pouvons avoir lorsque l’on écoute les informations concernant le réchauffement climatique.

Dans ce cas-là, la démarche est de tout mettre en œuvre pour réussir à s’en sortir, et pour cela, il faut coordonner l’action de la manière la plus efficace possible, sans créer de sentiment de panique ou de révolte qui pourrait faire échouer toute tentative avant même l’arrivée réelle du problème : il faut donc maitriser l’information et faire appel aux besoins spécifiques pour résoudre le problème.

Par exemple dans l’exemple du train, il serait peut être plus judicieux de commencer par aller directement trouver un employé du train pour contacter le conducteur, sans en informer tous les voyageurs...

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Mais bien sûr, aucune partie n'étant gagnée d'avance, cette solution pourrait ne pas pas être suffisante... et il nous faudra parfois trouver des solutions "hors normes" pour nous adapter, peut être nécessitant l'aide de tous les passagers pour faire "sortir le train de ces rails" pour qu'il ne tombe pas dans la falaise.

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Dans le cas de la saturation de notre planète par notre modèle économique de croissance sans limite, pour amorcer la transformation il nous faudrait peut être tous accepter de gagner moins, consommer moins, de partager et payer plus... en particulier tous ceux qui ont déjà atteint un niveau de vie largement confortable, tous les millionnaires et milliardaires sur la ligne de front montrant l'exemple en acceptant d'eux mêmes de revenir à des droits d'Avoir respectueux de tous.

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A grande échelle d'une population, il reste que la nécessité de donner telle ou telle information à tout le monde devrait être mesurée en fonction de ce qu’elle peut apporter à tout le monde. En quelques mots, lorsque l’on fait les « Informations », il ne s’agit pas de se croire libre de pouvoir tout dire, alors qu'une grande partie de la population risque de se sentir écrasée par tous les maux du monde, impuissante.


Une idée alors pour la diffusion de l’information pourrait être de travailler une séparation entre :

 

  • les « messages d’alerte » qui nécessitent une action d’un groupe donné : un canal d’alerte spécifique pourrait ainsi être créé qui aurait pour vocation de mettre à disposition les informations clés importantes visant à la sécurité immédiate des personnes là où elles sont (ex : risque de grêle, d’émeute,… dans la matinée dans votre quartier).

Ce canal d'alerte pourrait d'ailleurs fonctionner dans les deux sens, permettant à quiconque dans le grand publique d'adresser une alerte aux groupes compétents capables de traiter efficacement le problème identifié.

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  • et la « diffusion des informations » , exercices qui cherchent à donner une « vision globale du monde » à toute la population en une demi-heure : celles-ci devraient s’assurer dans leur démarche que nous sortions bien de leur écoute avec un sentiment positif qui nous pousse vers l’avant, une vision du monde dont le reflet correspond plus au graphe ci-dessus, la vie poursuivant son voyage envers et contre tout… plutôt que de nous laisser très souvent face à une série de cataclysmes nous laissant présager l’arrivée de l’apocalypse.



Les médias, vous l’avez compris, votre mission à travers les « Informations » serait donc d'animer notre motivation en nous rendant fiers d’être vivant, fiers d’être capables de tenir face aux tremblements de terre, aux raz de marée,… en le faisant humblement, sans nous faire croire ni aspirer pour autant à une perfection, un taux zéro d’accidents ou d’événements catastrophiques, sur-exigences que nous ne saurons jamais tenir… fiers d’être capables aujourd’hui d’envisager de parer la prochaine météorite qui viendra percuter la Terre et de pérenniser la vie à travers l’espace !

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Entre parenthèses, quand bien même l'aspiration à "un taux zéro" d'accidents pourrait être approchable au prix d'un effort relativement important (un peu comme un avion de ligne qui n'augmente pas notre probabilité naturelle de mourir), elle pourrait nous mener à nous faire vivre dans une prison aseptisée souhaitée par globalement personne, voire à des modes de vie qui seraient en contradiction avec le principe de co-évolution et pourraient donc mettre en danger la pérennité du vivant si déployés à grande échelle.

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