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LE VIVANT

Phénomène stable sur des milliards d'années sur une planète, qui construit et anime des êtres vivants interdépendants dans la matière, auquel l'espèce humaine appartient.

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Quelques constats à propos du Vivant à creuser

 

Si nous faisons un bilan le plus macroscopique possible de notre connaissance du monde aujourd'hui, nous pourrions le résumer ainsi :

Space_Scale_FR.jpg

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  • dans le monde il y a le TEMPS qui s'écoule et l'ESPACE (le vide): L'espace, infini ou pas, est en tout cas si immense qu'à son échelle la Terre devient un grain de poussière. Nous pouvions imaginer ce vide comme du rien alors qu'il semble finalement être un support invisible élastique de la matière, interagissant avec la matière, support invisible qui, avec l'écoulement du temps:

    • se dilate et se contracte en fonction de la vitesse des objets : la relativité restreinte, l'espace-temps est structuré de telle sorte que la vitesse des objets est limitée par une valeur maximale - la vitesse de la lumière ;

    • se courbe avec la présence des astres et objets de l'espace : la relativité générale, la gravitation correspondant à la déformation de l'espace lui-même ;

    • s'étire depuis des milliards d'années : l'expansion de l'Univers depuis le Big Bang... ou le(s) Big Bounce(s) ;

    • duquel peuvent surgir des couples de particules alors que l'instant d'avant il semblait n'y avoir rien : matière et "anti-matière".

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  • dans cet espace il y a la MATIERE (constituée de la matière et de l'anti-matière):

Identique dans tout l'espace de l'univers, la matière est constituée de particules élémentaires (quarks: constituants notamment des noyaux des atomes; et leptons: le plus connu étant l'électron) et d'interactions (les bosons: le plus connu, car dominant à notre échelle physique, étant l'INTERACTION ELECTROMAGNETIQUE avec le photon, correspondant notamment à la lumière, longueurs d'onde électromagnétique pour lesquelles notre œil est sensible) (échelle proche de 10^-20m, mécanique quantique, dualité onde-corpuscule, dualité matière-énergie E = mc²)

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Au passage, une première énigme de la physique est pourquoi l'antimatière est-elle quasiment absente dans l'univers, alors qu'à priori, identique à la matière mais de charge opposée à la matière, l'anti-matière aurait dû être créée par des bosons originels en même quantité que la matière, avec la même chance que la matière d'exister, si ce n'est que la matière et l'anti-matière ne peuvent pas quo-exister au même endroit, s’annihilant l'une l'autre en boson ?  Pourquoi et comment a eu lieu cette brisure de symétrie ?

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L'organisation la plus communément accessible de la matière dans le contexte physique de notre planète  sont les atomes : décrits et triés en fonction de leur propriétés dans le tableau périodique des éléments (table de Mendeleïev), échelle proche de 10^-10m, assemblages de particules élémentaires (quarks re-liés en protons et neutrons, eux-mêmes re-liés dans le noyau des atomes, entourés d'électrons) obtenus par fusion au cœur des étoiles grâce à la pression gigantesque de "la force de gravitation". Ces atomes s'organisent en molécules : assemblages d'atomes en accord avec leur capacité à créer des liaisons entre atomes, la valence des atomes, et l'interaction électromagnétique dominante à cette échelle.

 

​Les quatre états les plus communs que peut prendre la matière dans notre proche système solaire, en fonction des conditions de pression et de température, sont : solide, liquide, gazeux, plasma.

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L'ENERGIE correspond à la mesure du mouvement de la matière (généralement mesurée en Joule ou en kWh). Elle peut être plus ou moins visible par l'espèce humaine en fonction qu'il s'agisse:

  • du déplacement d'un objet: jouet, voiture, avion, train,...

  • de l'agitation des atomes ou la variation d'agitation des atomes: la température ou la chaleur transmises (exemple visible : le feu, l'eau qui bout),

  • des électrons qui circulent dans un câble : l'électricité,

  • ...

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Elle peut aussi être "contenue" sans générer de mouvement immédiat : comme pour un ressort comprimé; le noyau d'un atome (énergie nucléaire de particules élémentaires comprimées dans un espace réduit, protons et neutrons concentrés dans le noyau des atomes, par la gravitation des étoiles); le train en haut d'une montagne russe qui va ne faire que tomber tout haut long de son parcours;... tous libérant ce que l'on appelle leur énergie potentielle lorsque le mouvement est libéré.

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La PUISSANCE est une variation d'énergie, soit de l'énergie par unité de temps (généralement mesurée en Watt = Joule/s).

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Voici quelques ordres de grandeurs d'énergie :

Energy_Scale_FR.jpg

​Pour se donner quelques points de repères concrets, une personne consomme en moyenne une énergie équivalente à la combustion de 100mL d'essence par jour (sur 24h: métabolisme + son action), et il faudrait 10 personnes qui utilisent l'intégralité de leur énergie d'une journée (24h) pour réaliser à la main le travail d'1h30 d'aspiration d'un aspirateur de 2000W.

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Ou encore, si on considère en moyenne sur notre vie que 1/3 de notre temps sur une journée (8h/24h) sert à réaliser une action productive, dans un gramme d'Uranium il y aurait alors l'équivalent de 30 000 journées d'action (8h/jr), soit environ 82 ans... c'est-à-dire que 1g d'Uranium serait équivalent en énergie à la capacité de production d'une vie humaine.

 

Vue la densité de cette énergie atomique, la non pollution directe de la planète lors de son utilisation, et la compacité des déchets (volume global accumulé serait équivalent à une piscine olympique - merci monsieur Jancovici pour tous ces chiffres donnés dans la BD Le monde sans fin,... déchets que l'on pourrait éventuellement envoyés dans notre centrale à fusion, le soleil, lorsque notre accès à l'espace sera facilité), il parait très pertinent que la maitrise et l'exploitation de cette énergie soient poursuivies sur le long terme.

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Une des lois les plus amont qui pourrait être retenue pour décrire le comportement de la matière et de son énergie (mouvements), est le principe de conservation de la matière et énergie, premier principe de la thermodynamique, dont une formulation très générale pourrait être retenue ainsi : "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" (Lavoisier, 1789).

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Si aucune expérience ne le dément, ce principe central est un axiome en ce sens qu'il ne peut pas être absolument démontré. Aussi bien sur le plan physique que philosophique, le passage de "être" à "ne pas être", ou inversement de "ne pas être" à "être", la question de l'existence au sens ontologique comme on dirait en philosophie; la création spontanée depuis le "rien", ou la disparition spontanée vers le "rien"; sont des transformations qui paraissent impossibles... faisant justement appelle à notre esprit de recherche: mais d'où vient ce phénomène ? Quel est sa source, son origine, son moteur,...? Quelle que soit la discipline, le "rien" étant très difficilement acceptable.

 

D'où l'énigme de l'origine de notre Univers, avec l'observation que nous en avons, qui viendrait d'un état ultra concentré en un point il y a 13.77 milliards d'années, que l'on appelle "Big Bang"."L'avant Big Bang" est aujourd'hui un des grands mystères de notre Univers, mais d'après le principe de conservation, il devrait avoir toujours existé avant, dans un autre état... ou bien avoir fait simplement un rebond, un "Big Bounce", venant d'une histoire "depuis toujours" vu que l'Univers "étant", il ne peut pas "ne pas être" selon le principe de conservation.

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"Être ou ne pas être, telle est la question" (Hamlet, Acte III, Scène 1 - William Shakespeare, 1603) : ce principe de conservation proposerait donc aussi une réponse "heureuse" à cette fameuse question de la vie et de la mort : vu que les êtres vivants sont, il se pourrait donc qu'à leur mort ils soient toujours, mais transformés dans un autre état...

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"... tout se transforme" ? Dans tous les sens... ? Non. Le second principe de la thermodynamique comble un manque du premier principe qui n'impose pas a priori de "sens" aux réactions. En introduisant la variable nommée entropie (souvent notée S) décrivant le "parcours" de l'énergie thermique (S étant l'intégrale de l'échange de chaleur par unité de temps divisée par la température (delta_Q / T), on peut y voir l'intégrale d'une "vitesse", d'un débit de chaleur, et l'intégrale d'une vitesse est une "distance"), ce second principe permet de décrire mathématiquement ce que nous observons dans le monde au quotidien : tout ensemble de matière tend spontanément à s'équilibrer en réduisant les écarts d'énergies (température, pression) dont il peut être constitué (on pourrait aussi dire "l'énergie respecte le principe des vases communicants").

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Il est assez commun de lire dans de nombreux ouvrages et d'entendre dans les cours universitaires que "l'entropie" correspond au "degré de désorganisation d'un système".

"L'entropie statistique" (un lien peut être fait avec celle "thermodynamique") décrit en effet le nombre de configurations d'un système, par conséquent son degré de "complexité" au sens de la quantité de configurations envisageables pour le système; mais il ne s'agit pas de la notion "d'ordre" ou de "désordre", qui elle est subjective : très bien rangée et hiérarchisée, 1 millions de configurations peuvent très bien présenter un grand sens de "l'ordre".

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Pour "l'entropie thermodynamique", il s'agirait en fait plutôt d'une notion inverse du désordre, décrivant mathématiquement la spontanéité de la matière à réduire ses écarts d'énergie (c'est pour cela d'ailleurs qu'elle se présente comme une inégalité). Certes l'état dilué de la matière sans écart d'énergie correspond à un état où les molécules sont réparties de manière homogène aléatoire dans l'espace, d'où l'interprétation existante de "désordre", mais c'est en fait l'état stable le moins contraint.

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Voici schématiquement l'effet de "vases communiquant" entre 2 réservoirs d'eau identiques sur Terre (champ gravitationnel terrestre vertical vers le bas sur le schéma) pour illustrer le second principe de la thermodynamique, où la hauteur d'eau dans chaque réservoir représenterait la température en thermodynamique, et le débit Q d'eau circulant d'un réservoir vers l'autre représenterait l'échange de chaleur:

Entropie_FR.jpg

Formulé autrement, la chaleur d'un ensemble de matière tendra spontanément à s'homogénéiser, circulant des points chauds vers les points froids.

 

Par exemple, une tasse de café brulante dans une pièce à 20°C se refroidira spontanément pour atteindre au bout de quelques heures 20°C, et non l'inverse, la tasse continuant à se réchauffer en prenant de l'énergie à la pièce qui se refroidirait, le système complet (tasse + pièce) restant à énergie constante et ne contredisant pas le premier principe.

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Un aparté de conception technologique : ce principe d'entropie dit finalement qu'il sera toujours plus simple d'utiliser l'énergie disponible dans son sens de circulation spontanée, en image il est plus simple "de descendre la rivière que de la remonter". Ainsi dans un concept technologique qui utilise de l'énergie pour réaliser ses fonctions, il sera donc plus optimum en terme de performance énergétique d'utiliser l'énergie dans le sens de sa circulation spontanée (du chaud vers le froid, dans le sens de l'énergie potentielle libérée,...), plutôt que d'essayer de faire "remonter la pente à l'énergie" où nous serions sûrement perdant dans le bilan global (chaque étape de conversion d'énergie ayant ses propres pertes et se cumulant).

 

L'exemple des productions d'énergie électrique est peut être parlant : les gros atomes qui fissionnent spontanément ont été créé par fusion au cœur des étoiles sous la pression gigantesque des forces de gravitation; nos centrales nucléaires à fission viennent donc récupérer de l'énergie potentielle gravitationnelle dans le sens de leur écoulement spontanée dans l'Univers, tout comme l'eau élevée par les pluies en haut des montagnes descend la pente et fait tourner les centrales hydrauliques.

 

Tenter de reproduire une centrale à fusion c'est donc tenter de reproduire ce que la gravitation gigantesque des étoiles réalisent en leur cœur : si d'un point de vue scientifique l'étude est extrêmement intéressante et apportera certainement beaucoup de connaissance sur l'Univers, il se peut que d'un point de vue de la production d'énergie, la balance énergétique globale ne soit jamais vraiment positive (un peu comme si nous devions mettre des pompes partout pour aller stocker de l'eau en haut de montagnes pour faire tourner nos centrales hydrauliques).

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Pour finir, s'il y a des points chauds persistants quelque part, comme les étoiles, les êtres vivants (souvent autour de 37°C), c'est qu'un autre principe s'appliquant sur la matière est en action.

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Et les deux grands autres principes "connus" (par expérience, mais dont la nature et l'origine précise restent mystérieuses) qui viennent s'opposer à la spontanéité de l'énergie à se dissiper, à s'homogénéiser dans la matière, et participer aux transformations de la matière sont:

  • la GRAVITATION : à l'origine de toutes les structures de l'Univers (planètes, étoiles, galaxies, trous noirs,...) et à l'origine de la concentration de l'énergie dans les atomes de plus en plus gros (l'énergie atomique).

  • le VIVANT...

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A ne pas confondre avec des "points chauds éphémères" (comme le feu): réactions exothermiques qui libèrent de la chaleur momentanément, par une réaction auto entretenue de type combustion entre un comburant et un carburant (réaction chimique ou physique des molécules: oxydo-réduction, énergie contenue dans les liaisons entre les atomes de molécules libérée sous forme de chaleur), réaction qui se termine lorsque l'un des deux comburant ou carburant n'est plus présent.

 

  • dans la matière il y a donc le VIVANT:

Phénomène stable sur des milliards d’années sur une planète, qui construit et anime des êtres vivants interdépendants dans la matière. Ces êtres vivants présentent une cohérence et homogénéité de fonctionnement stable sur toute son histoire sur cette planète. Notamment notre espèce humaine, dans les plus récentes, qui a entre autres largement démontré sur ce dernier centenaire des capacités cérébrales stables et très importantes de traitement de l'information et des quantités, dont elle peut se servir pour construire des outils dans la matière allant du très petit au très grand (la technologie).
 

Par l’observation de l'histoire du vivant sur des milliards d’années sur notre planète, à laquelle nous avons accès maintenant en grands détails, le Vivant serait un phénomène stable, fonctionnellement et matériellement cohérent, auto adaptatif, et ceci face aux pires cataclysmes.

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Le Vivant est-il un phénomène aléatoire et anarchique ?

 

Une aile d'oiseau parfaitement optimisée aérodynamiquement n'est pas une construction "aléatoire" de grains de poussière, d’atomes, qui, dispersés en l'air, formeraient  de manière aléatoire une aile, parce que cet arrangement de la matière fait partie des réalités possibles.

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Sinon l'aile d’oiseau devrait être équi-probable de toutes les autres occurrences d'arrangement de ces grains de poussières, et donc avoir un temps d'existence quasiment nul. De même pour notre cerveau et nos capacités d'analyse...

 

A l'opposé de l'aléatoire, toutes les constructions du vivant sont bien des réalisations parfaitement stables, adaptées et optimisées, reproductibles et reproduites, qui répondent à des besoins très concrets dans l’environnement des individus considérés.

 

Les mécaniques élémentaires de fonctionnement à chaque niveau (moléculaire, cellulaire, organisme vivant,...) sont d'ailleurs définies et permanentes sur toute l'histoire de la vie. 

 

De par son homogénéité de nature et de fonctionnement sur des milliards d’années, nous pouvons conclure que le vivant n’est pas un phénomène aléatoire. Nous ne sommes donc pas des êtres aléatoires, mais des êtres bien concrets, fonctionnellement stables (même si ce n'est que pour une "durée de vie"), dont les capacités sont parfaitement adaptées à nos contextes.

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La permanence et l'homogénéité de ce phénomène poussent assez naturellement à chercher un principe moteur à l'origine du Vivant.

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Quelle est sa source, quel est le principe à l'origine du Vivant?

 

Très concrètement aujourd’hui, si nous savons de mieux en mieux comment fonctionnent les organismes vivants et que nous avons accès à une grande partie de leur histoire sur Terre, nous n’avons pas de réponse à la question de l'origine de leur capacité à exister et fonctionner.

 

Le principe à l’origine de la construction et de l’animation du vivant est très clairement un mystère.

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Cette question peut être travaillée de différentes manières, entre autres :

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  • en regardant l’histoire du vivant et en essayant de comprendre ses mécaniques de transformation et d’adaptation dans le temps (Théorie de l'évolution, Darwin 1859):

 

Cette démarche n'adresse pas directement la question de l'existence des êtres vivants (qu'est ce qui fait qu'un être vivant s'auto-construit et s'anime?), mais elle recherche dans le parcours du vivant, sur le principe d'un raisonnement par récurrence, dans ses transformations et notamment dans la recherche de son point de départ sur Terre (comment la vie a-t-elle effectivement démarrer sur Terre?), des clés de compréhension du principe moteur du vivant.

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Une théorie "classique" de l'évolution propose que ce lien de "récurrence" qui lie une génération à une autre est constitué de 2 étapes:

Mutation aléatoire du patrimoine génétique + Sélection naturelle

 

Si nous n'avons en effet pas de compréhension claire de comment ce code génétique réussit à se construire et évolue, que nous ne "voyons" pas de "forces", de "champ" explicites dans l'espace et la matière qui permettent de comprendre sa construction et l'évolution observée des êtres vivants sur Terre, il n'en ai pas moins que la convergence de fonctions extrêmement affutées dans les organismes vivants faits de matière, réalisées par des organes hétérogènes parfaitement optimisés pour la réalisation de leur fonction, place "l'aléatoire" comme un candidat peu crédible comme "moteur" de l'évolution du vivant.

 

Tout comme la création spontanée depuis le "rien" n'est acceptable dans aucune discipline, "l'aléatoire", qui caractérise un comportement complètement inconnu et imprévisible dans le temps et l'espace, n'est pas plus un bon candidat pour décrire le moteur de l'évolution du vivant, phénomène stable, homogène, convergent donnant lieu à l'existence de tant d'êtres vivants parfaitement adaptés à leur contexte, et pérenne pendant 3 milliards d'années sur une planète de l'Univers.

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Enfin cette théorie (mutation aléatoire + sélection naturelle) amène à dire que seuls les êtres vivants qui auraient eu dans leur patrimoine génétique les "bonnes mutations aléatoires adaptées au contexte donné" survivent.

 

Ce principe est en fait très vite contredit par tant d'exemples spectaculaires de l'adaptation des êtres vivants et de leur fonctions vitales à des contextes physiques très variés, des fois au cours même de leur vie: régime alimentaire du panda, manchots traversant des hivers à -60°C "tout nus sur la banquise", décalcification osseuse en apesanteur des astronautes,....

 

En réalité, dans un nouveau contexte de température, de pression, de composition chimique (taux d'oxygène,...), de nourriture disponible, il semble qu'une majorité de la population va être capable de s'adapter au cours même de leur vie à ces nouvelles conditions physiques, intégrant concrètement les évolutions de leur environnement et le transmettant à leurs descendants.

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Au cœur du noyau de nos cellules, nous aurions donc un véritable intégrateur de l'environnement capable de garantir la pérennité des êtres vivants dans de nombreux contextes physiques.

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  • par la recherche directe du principe moteur dans les êtres vivants présents à chaque instant : car le principe moteur est bien présent et en action en permanence dans tous les êtres vivants, comme nous faisons tous partie de ce phénomène de construction et d'animation de la matière.

 

D'un point de vue de la physique et de l'analyse de l'état de la matière (diagramme de phase solide/liquide/gazeux), notre incompréhension de l'émergence spontanée d'êtres vivants dans la matière à la frontière entre les trois états solides, liquide et gazeux, pourrait nous amener à formuler l'existence du vivant comme "une singularité du diagramme de phase" (le mot "singularité" souligne ici notre ignorance face à ce mystère de construction et d'animation du vivant dans la matière, et non une propriété singulière de l'Univers).

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Quelle que soit la manière d’aborder la question, nous n’avons aujourd’hui aucune idée de ce qui fait que le vivant fonctionne, ce qui garantit la cohérence de fonctionnement aussi bien à l’échelle moléculaire, à l'échelle d’une cellule, à l'échelle d’un individu vivant, qu'à celle de l’ensemble d’une biosphère.

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Toutefois, la réalité de nature commune du vivant qui nous réunit tous, quel que soit l'être vivant que nous soyons (une baleine, une salade, un tyrannosaure, une mouche, un vampyroteuthis infernalis, une huitre, un humain, une algue ou un ornithorynque, ...) est un fait.

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Elle pourrait être symbolisée par les tous premiers instants de notre existence qui passe toujours par cet état d'une unique cellule, cellule unique de laquelle va "s'auto-construire" et s'animer un être vivant complet (voir le concept d'autopoïèse défini par Humberto Maturana et Francisco Varela, 1972).

 

Au passage à méditer aussi pour la construction de nos représentations du vivant, nous pouvons aussi ajouter que l'instant juste avant d'être cette cellule unique, nous avons tous été un spermatozoïde et un ovule, dont toute l'existence est de se rencontrer et fusionner.

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Quel est le principe, cette puissance réelle capable de construire et d'animer la matière en des êtres vivants si nombreux et diversifiés ?

 

Même si nous n'avons pas de réponse sur l'origine de la capacité du vivant à exister et que nous n'en aurons peut-être jamais, nous pouvons constater que le Vivant fonctionne, et ceci sur des échelles cosmiques... et sans l’intervention de l’espèce humaine.

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L'intégration du Vivant

ou le principe de coévolution

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Nous observons effectivement cette capacité d’intégration, d’auto-adaptation, du Vivant à grande échelle, pendant toute son histoire sur la planète Terre :

  • Les poissons sont sortis de l’eau et des membres leur sont apparus pour être adaptés au sol,

  • Des mammifères terrestres sont retournés à l’eau et se sont transformés en dauphins, en baleines, en phoques, en otaries,...

  • Des météorites ont anéanti plusieurs fois la vie sur Terre, et la vie a construit une capacité de technologie permettant d’envisager de parer une météorite qui viendrait la mettre en danger…

 

Finalement, peu importe que nous aillons connaissance ou non de la source du phénomène vivant : le fait est que le Vivant s’est auto construit ainsi, s’adaptant et se transformant face à toutes les contraintes, et ceci sur des milliards d’années sur Terre.

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On pourra notamment remarquer qu'il semble exister une véritable imbrication/intrication biologique du vivant à toutes les échelles, rejoignant le principe de coévolution.

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Aucun être vivant ne peut exister seul. Il a toujours de nombreuses interactions avec d'autres êtres vivants, à toutes les échelles, nécessaires à sa survie : de la symbiose, du commensalisme, du mutualisme, de l'antagonisme, du parasitisme...... avec par exemple l'intervention croisée d'autres espèces pour accomplir la reproduction sexuée (exemple des insectes pollinisateurs - entomogamie,...). On pourra noter des exemples assez spectaculaires de cette mécanique imbriquée du Vivant:

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  • la construction de la structure des cellules qui est passée par l'intégration symbiotique de bactéries: les chloroplastes dans les cellules photo-synthétiques, ou les mitochondries dans les cellules eucaryotes non photo-synthétiques, et donc dans nos cellules humaines ; qui sont d'anciennes bactéries absorbées par des cellules ancestrales il y a quelques milliards d'années, pour gérer la production d'énergie dans la cellule.

 

  • Ou encore la faune intestinale, qui est une véritable culture du monde bactériologique à "l'intérieur" même des êtres vivants (techniquement en fait à l'extérieur, ne traverse pas la paroi intestinale), nécessaire pour l'équilibre de l'organisme.

 

  • Ou bien encore le fait que la naissance passe par un orifice qui est toujours proche (voire le même pour beaucoup d'espèces) de la voie d'éjection des déchets de l'organisme : ce qui permet la mise en présence du nouveau-né avec l'ensemble des bactéries du monde vivant que l'on rejette, et par là même l'apprentissage de son système immunitaire dès sa naissance.

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Toute cette mécanique permanente et parfaitement fonctionnelle du vivant semble montrer que le Vivant est un phénomène qui intègre l'ensemble de son environnement et l'ensemble des êtres vivants qui le constitue à chaque instant.

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Pour ceux qui aiment décrire le monde à l'aide de synthaxe mathématiques (par exemple From physical to biological individuation, Paul-Antoine Miquel, Su-Young Hwang, Université Jean Jaurès, Toulouse, 2016), nous pourrions décrire cette intégration du vivant sous la forme d'une équation ainsi:

Vivant_Integration.jpg

Qui pourrait être schématisée de la manière suivante:

Vivant_Integration_Schéma.jpg

Où l'opérateur "." qui généralement est utilisé pour la multiplication entre deux nombres représenterait ici l'interdépendance (osmose, interpénétration, influence réciproque, homéostasie) des êtres vivants avec leur environnement (pression, température, support physique (liquide, solide, gazeux) et chimie du milieu) et entre les êtres vivants eux-mêmes; et où, l'opérateur intégral ne représenterait pas non plus ici sa définition usuelle des mathématiques mais la capacité du vivant à intégrer, construire et archiver des solutions dans son contexte, c'est-à-dire sa capacité à se transformer par lui-même pour s'adapter à son environnement.

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Au passage, on pourra noter que la forme du symbole mathématique intégrale rappelle étrangement bien une « représentation esthétique » d’un brin d’ADN ou d’un chromosome… coïncidence sans réelle valeur mais qui fait un joli un clin d’œil à toute la démonstration.

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Le vivant serait donc un phénomène rebouclé sur lui même auto-stable et auto-adaptatif.

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Parallèle avec la gravitation

 

Pour faire un parallèle avec la gravitation, phénomène stable et permanent de l'univers, qui agrège des astres (planètes, étoiles,...) stables pour une durée de vie et les "organise" dans l'univers :

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  • Si nous essayions de comprendre la gravitation en regardant la matière à l'échelle atomique, nous conclurions en disant que la matière est intrinsèquement probabiliste, et donc que l'organisation de la matière dans l'univers avec tous ses astres, systèmes solaires et galaxies fait partie de ses possibilités probables.

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  • Ou encore, si nous regardions l'accrétion d'une planète à l'échelle des cailloux qui la frappent, nous conclurions que tous les cailloux qui viennent percuter l'astre en construction le font de "manière anarchique", de manière "intrinsèquement probabiliste" sans se rendre compte qu'il y a bien un « champ » homogène qui tire tous ces cailloux dans une même direction, le champ gravitationnel.
     

La conclusion aujourd’hui est que les "forces gravitationnelles" sont de l'ordre de 10 puissance 42 inférieures à celle électromagnétique à l'échelle des atomes. On ne peut donc pas étudier "la gravitation" en étudiant la matière à l'échelle quantique.

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Et même si nous observons et mesurons très précisément ses effets, nous ne savons pas ce qu’est la « gravitation » en nature : les dernières interprétations, notamment la relativité, propose de dire que l’espace lui-même se courbe avec la présence de masse, et qu'il n'existe pas en soit d'interaction corps à corps avec un intermédiaire pour la gravitation (comme le photon pour l'interaction électromagnétique).

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Le modèle qui décrit aujourd'hui l'interaction gravitationnelle entre les corps de l'Univers n'est d'ailleurs pas strictement applicable à toutes les échelles. Si il fonctionne bien à l'échelle de notre système solaire, il ne permet pas de décrire correctement le comportement des amas de corps à l'échelle des galaxies, nécessitant l'introduction de masse invisible appelée "matière noire" pour compenser l'écart du modèle vis-à-vis de l'observation du comportement des galaxies ("il manque de la matière visible pour que les galaxies se tiennent selon le modèle de gravitation actuelle").

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Le modèle de gravitation n'inclut pas non plus l'obersvation du fait que l'Univers s'étend en s'accélérant. La gravitation au contraire devrait attirer toutes les masses les unes vers les autres et freiner ce phénomène d'expansion. D'où l'introduction d'une "énergie noire" qui permet encore une fois de compenser l'écart du modèle vis-à-vis l'observation.

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Quelle est cette structure invisible du vide de l’espace, qui en première logique nous paraissait être du « rien », qui finalement interagit avec la matière et semble si dynamique ? Quel serait le modèle mathématique qui permettrait de décrire tous ses comportements observés et à toutes les échelles ?

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Le mystère existe toujours finalement, précise sa place dans notre compréhension du monde, recule d'un cran dans le niveau de description que nous en avons, mais est toujours là.

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Mais cette quête n'est pas vaine car elle correspond à la capacité que le vivant a construite, qui nous permet sans cesse d'affiner la description du monde que nous avons, et d'être toujours un peu plus pertinents et forts dans notre monde.

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La vie à l’échelle moléculaire ?

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De même que la gravitation, il est possible que "le moteur" du vivant ne soit pas observable à l'échelle moléculaire. Ce "moteur" pourrait aussi être orthogonal à toutes les autres interactions de la matière, un peu comme le champ magnétique qui n'apporte pas d'énergie mais vient dévier les particules chargées, ce qui expliquerait très bien "la spontanéité naturelle" de la matière biologique à s'appuyer sur des puits d'énergies de la matière inerte.

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Il est donc possible qu’en regardant la vie à l’échelle moléculaire, nous soyons à la frontière probalistico-quantique de la matière, qui finalement ne nous apprend pas grand-chose sur "le moteur du vivant" (comme pour la gravité), si ce n'est que le vivant "sait" parfaitement gérer, ou est parfaitement intégré aux fonctionnements probabilistiques de la matière au niveau atomique, étant donné que le vivant fonctionne de manière stable et robuste à grande échelle dans le temps et l’espace.

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La façon dont nos cœurs s'animent sur la musique pourrait nous faire chercher la piste d'un "champ vivant" qui rentrerait en résonance avec les ondes se propageant dans la matière...

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Comme les particules de matière seraient l'expression d'un même champ quantique, nous serions alors l'expression d'un même "champ vivant". Les relations entre êtres vivants seraient alors le lieu de l'expression d'une véritable "interaction du champ vivant", interaction de laquelle un nouvel être vivant peut ressurgir (interaction sexuée, méiose, fécondation)... plaçant alors notre état de tension sexuelle comme l'expression de "l'énergie potentielle du champ vivant".

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L'analogie avec les particules de matière dont la nature duale "onde/corpuscule" est vérifiée est tentante : nous serions alors autant le "corps que l'esprit", autant "l'individu vivant que nos relations", nous serions autant "l'être fait de matière, d'os, de chair et de sang que nos sentiments", avec les énergies qui se créent et se dissipent lors des interactions. Comme les énergies de liaisons des atomes se liant pour faire des molécules (réaction chimique, oxydo-réduction), nous pourrions alors voir la création d'une liaison, la rencontre où l'on se met à connaître et apprécier une personne comme une réaction endothermique (sentiment de joie, amitié, amour); et la séparation d'avec quelqu'un qui compte comme une réaction exothermique (douleur, peine, souffrance).

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Toutefois, cette analogie avec cette nature duale "entité/interaction" des particules de matière élémentaire, fondée sur l'existence d'un champ homogène qui a pour propriété d'être isotrope dans l'espace, a ses limites dès que l'on prend en compte le fait que les cellules sont capables de construire des organes hétérogènes, de réaliser de véritables fonctions dans un organisme vivant. Cette réalité fonctionnelle de nature du vivant est très loin d'un simple équilibre thermodynamique homogène et isotrope généré par un "champ" qui serait présent de manière homogène dans l'espace, comme l'équilibre thermodynamique d'une étoile générée par son champ gravitationnel.

1-Vivant / 1-Origine / 6

Une projection élémentaire du Vivant...

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A la vue des 3,5 milliards d'années de l'histoire de la vie sur Terre traversant glaciations planétaires et météorites... ressortant toujours plus forte et adaptée à chaque épreuve, la projection la plus simple et directe est donc que le Vivant n’a aucune raison de s’arrêter pendant le milliard d'années restant viable sur Terre.

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De plus, vue que le Vivant a développé une fois l'intelligence à ce niveau technologique pour une espèce sur Terre, il n'y a aucune raison a priori pour le Vivant ne poursuive pas le développement de ces capacités techniques pour d'autres espèces sur les millions d'années à venir, notamment d'autres espèces actuelles de singes, voire pourquoi pas d'autres espèces pour lesquelles l'intelligence est déjà avancée, comme les chiens, les rats, les pieuvres, les dauphins,...

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Notamment si l'homo sapiens venait à disparaître soudainement suite à une météorite ou autre, il n'y a a priori aucune raison pour que d'ici quelques dizaines de millions d'années, le Vivant ne redéveloppe pas la capacité technologique au niveau actuel chez quelques espèces, augmentant à nouveau ses capacités de protection face aux adversités spatiales et se libérant de sa contrainte planétaire.

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Et maintenant que nous savons que les êtres vivants ne partent pas en poussière dans l’espace, nous pouvons conclure que le vivant n’est pas un phénomène propre à la Terre. La source du principe moteur du Vivant qui garantit la cohérence de fonctionnement des êtres vivants n’est donc pas lié à notre planète en particulier. Cela rejoint l'hypothèse la plus large de la physique qui est que les propriétés de l'Univers sont homogènes dans tous l'Univers (pas de singularité).

 

Le Vivant serait donc un phénomène de l'Univers (sa présence dans l'Univers tout entier est donc possible, et très probable), et nous pouvons envisager de construire le chemin du Vivant démarré sur Terre en dehors de la planète Terre avant sa disparition (ce qui nous amènera donc très certainement à croiser d'autres formes de vie démarrer ailleurs dans l'Univers).

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Mais tout comme les poissons ne sont adaptés qu’à l’eau, et que leurs descendants mammifères terrestres ne sont adaptés qu’à la terre ferme et ne peuvent pas instantanément retourner vivre sous l’eau ; ce n’est pas nous, l’homo sapiens d’aujourd’hui, conçu sur Terre et pour la Terre, qui vivrons à l’aise dans l’espace, mais nos descendants qui seront nés là-haut ; et eux-mêmes ne nous ressembleront plus, et ils ne seront plus adaptés pour vivre en permanence sur Terre…

1-Vivant / 1-Origine / 7

La vie spirituelle ?

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Après ce développement, nous pourrions voir le cœur des religions et des arts spirituels comme la quête de l'espèce humaine de cette source qui nous anime, comprenant notamment l'élaboration de moyens (rituels, prières, méditations, célébrations), d'un ensemble de repères fixes qui traversent les générations, pour maintenir et régénérer notre capacité d'être animé positivement tout au long de la vie, en particulier face aux épreuves (maladie, accidents, vieillesse, conflits, trahison d'un engagement partagé, perte d'un être cher,...), face à des événements ou des changements dans nos propres vies ou dans notre environnement qui peuvent nous être insupportables.

 

Si ces moyens font partie de la vie de beaucoup d'entre nous, "pleurer" resterait la réaction physiologique du corps pour réaliser concrètement une transformation face à une épreuve : laissons-nous de l'air pour pleurer le temps dont nous avons besoin.

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Si certaines religions proposent de dire que "Dieu a créé l'Homme à son image", il faut donc intégrer dans cette parabole le fait que "la source de vie" a créé autant l'arbre, le tyrannosaure, l'espèce humaine, que l'huitre... et tous les autres êtres vivants. De plus, une fois que nous aurons des descendants en dehors de la Terre, après plusieurs générations ces êtres vivants ne nous ressembleront plus du fait des conditions physiques très différentes, et ils ne seront plus de notre espèce.

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Par exemple en apesanteur nos descendants n'auraient plus de squelette et devraient finir par être à symétrie sphérique après des générations, tout en restant une espèce douée de la même capacité technique que nous, voire "meilleure", comme nous sommes plus sachant que nos ancêtres d'il y a 100 000 ans.

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Il est donc très difficile de penser que nous puissions ressembler physiquement à "la source de la vie".

 

Néanmoins notre esprit (qui serait donc une dualité intriquée de notre corps dans l'analogie "onde/corpuscule" précédente avec les particules de matière, cf. 1-Vivant / 1-Origine / 6), qui est une construction du vivant, pourrait bien être un écho, une véritable projection de cette "impulsion du vivant" à l'origine de la construction de tous les êtres vivants, et pourquoi pas semblable en nature, "créé à son image", à cette "source de vie" recherchant une pérennité sans limite.

1-Vivant / 1-Origine / 8

La vie est un mystère

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Il existe ainsi des énigmes auxquelles nous n’avons pas de réponse aujourd’hui, et pour lesquelles nous n’aurons peut-être jamais de réponse du fait de notre nature et des outils que nous saurons développer.

 

La matière mène-t-elle spontanément par sa propre nature à générer le Vivant ? L’hétérogénéité des atomes et de leur capacité de liaisons mènerait alors spontanément à la construction d'êtres vivants, telles des pièces de Légo parfaitement adaptées les unes aux autres mais, pour les atomes, animés par une capacité propre d'auto-assemblage dont le moteur serait leur propre champ électromagnétique.

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Ou bien existe-t-il une interaction spécifique, un principe moteur indépendant, un "champ vivant" qui serait "orthogonale" à toutes les autres interactions physiques de la matière (gravitation, électromagnétisme,...), à l'origine du Vivant ?

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Libre à nous d'habiter ce mystère de tous les récits du vivant, de le représenter par toutes les formes, de l'habiller de toutes les couleurs du monde, de le remplir de tous nos chants raisonnant et dansant dans l'Univers.

1-Vivant / 1-Origine / 9

​Finalement, notre ignorance et notre incapacité à répondre à ces questions ne nient en rien le fait que le Vivant est un phénomène de l'Univers homogène, stable et d’une robustesse phénoménale. Notre ignorance ne réduit en rien le fait que les êtres vivants sont construits avec des capacités parfaitement adaptées à leur survie dans leur environnement, et qu'aujourd'hui l'espèce humaine est même capable d'envisager de se protéger d'un caillou qui viendrait percuter et anéantir la vie sur Terre...

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